Pour une philosophie du vivre ensemble
Insondables inégalités sociales, urgence climatique, raréfaction des ressources naturelles, destruction du vivant, n’en jetez plus, nous courons à la catastrophe. Pour qu’une transition à la hauteur des enjeux advienne, il nous faut désormais définir, collectivement, une approche alliant l’impératif de sobriété à celui de la collaboration solidaire. Ces principes au cœur du mouvement de la décroissance se révèlent fondamentaux si nous voulons organiser le plus grand bien du plus grand nombre. Pour étayer cette thèse, Boris Pijuan propose notamment de revenir sur la façon dont Épicure dissocie l’accès au bonheur de la possession matérielle. Est également abordé le rôle central tenu par la connaissance chez Spinoza, ou encore, combien Sartre ne peut concevoir l’engagement en faveur de la liberté que dans un rapport universaliste. Puiser dans les textes de ces figures de la philosophie, et bien d’autres (Rousseau, Jankélévitch, Gandhi, Nietzsche…), permet l’émergence d’un corpus idéologique particulièrement pertinent pour penser, avec humanisme, les grands défis de notre époque.